L’affaire a débuté ce samedi par un « twitt » du blogueur Bluetouff, lequel twitt a immédiatement été suivi d’un article au vitriol : la société privée chargée de fliquer les téléchargements « illégaux » sur Internet exposait sur le Wan une foultitude d’informations, programmes internes, mots de passe, hachage des fichiers surveillés, scripts d’analyse de logs et surtout adresses IP de contrevenants coupables de téléchargement.
Des données qu’il est « presque » légitime de trouver sur Internet, nous apprend un article de nos confrères de 01 Net puisque, explique le patron de ladite TMG, la machine accédée en quasi « libre-service » ne faisait pas partie du réseau opérationnel, que les hachages dépendaient de procédures de tests, et qu’aucune donnée personnelle ou confidentielle n’avait été diffusée sur internet. Certains esprits chagrins pourraient trouver à redire, en rappelant précisément qu’une adresse IP, en vertu des textes qui ont « fait » l’Hadopi, correspond à l’identité d’une personne. Exception faite lorsque cette adresse semble venir de Chine et que le pirate vole des documents Ministériels et non le dernier single de Britney. Là , il n’y a pas culpabilité prouvée.
Pour trouver des adresses IP qui ne compromettent pas la vie privée d’un internaute, en ces temps de pénurie d’attribution d’adresse en IPV4, TMG a donc probablement dû recourir à des numéros dégagés de tout « block » et certainement associé lesdits numéros à des kyrielles de Jean Martin et de Jacques Dupont. Le métier de testeur de logiciel est parfois bien difficile.
La commission, de son côté, n’a pas franchement été convaincue par ces histoires de fausses-vraies adresses et de serveurs qui n’en étaient pas, et a décidé de suspendre l’interconnexion avec l’entreprise. Information émanant de nos confrères du Monde.
Ce double loupé survient quelques jours après la publication d’un rapport de la Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits, qui condamnait les dérives budgétaires importantes des Sacem et autres structures de gestion des droits d’auteur-compositeur, lesquelles structures, invoquant un état de faillite du milieu musical, sont à l’origine de la création de l’Hadopi.
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