La police fédérale Allemande, nous apprend Deutschlandfunk s’est vue autoriser l’usage de chevaux de Troie dans le cadre d’enquêtes en cours et seulement sur décision de la cour. Cette décision prise par le Ministère de l’Intérieur servira aux policiers à écouter des échanges (email, téléphonie, messagerie instantanée) mais en aucun cas ne les autorisera à pénétrer sur les systèmes pour y récupérer des fichiers. Une définition somme toute assez logique, car toute intervention à distance pourrait remettre en cause la recevabilité de la preuve.
Sans surprise, le Chaos Computer Club s’indigne de cette décision et se perd un peu dans des considérations plus techniques que politiques (manque de pérennité des failles exploitées, risque d’un détournement du Troyen à des fins mafieuses etc.). Les Verts, de leur côté, déclarent que, dans un Etat de droit, la fin ne justifie pas tous les moyens, et trouvent paradoxale une situation dans laquelle la police, afin de préserver l’efficacité des failles de sécurité qu’elle exploite, et sous prétexte de sûreté publique, occulterait l’existence d’un défaut logiciel et mettrait ainsi en péril la survie informatique de 99% des citoyens innocents.
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