S’il est des institutions bancaires qui ont, au fil des années, voué un véritable culte d’ouverture et de transparence, ce sont bien les banques des pays du Golfe Persique. Déjà , en 2013, deux banques (d’Oman et des E.A.U.) ont laissé échapper des centaines d’identités bancaires qui ont facilité la razzia des billetteries automatiques du monde entier durant la trêve des confiseurs. Près de 50 millions de dollars en liquide se sont ainsi évaporés en moins de 4 heures de travail.
Cette fois, le hack relève (pour l’instant) plus de la provocation que de l’opération mafieuse, et c’est la banque nationale du Qatar qui a perdu 1,4 Go de données personnelles. On retrouve dans ces fichiers les noms de certains journalistes travaillant pour le compte de la chaîne Al Jazzera, bien entendu une grande partie de l’arbre généalogique des princes régnants du pays, et en prime quelques comptes appartenant à des barbouzes, travaillant soit pour le compte du très Britannique MI-6 (probablement des héritiers oubliés de Lawrence d’Arabie) soit pour les services de renseignements de Doha. Et pour sûr, il ne peut s’agir que d’une regrettable erreur, une déplorable confusion dans l’organisation des fichiers que de trouver dans le répertoire « espions » les noms de messieurs Fabrice Jean Crenn et Jean Charles Fisher, respectables attachés d’Ambassade.
Une fois n’est pas coutume, cette collecte d’information est disponible depuis les ressources de Cryptome (attention, le fichier zip pèse plus de 530 Mo). Les artistes du phishing et les professionnels de l’usurpation d’identité seront-ils assez téméraires pour exploiter ces milliers de comptes ?