Londres, RSA Conference :La traditionnelle triple campagne de Wardriving que conduit RSA toutes les années à Londres, New York et Paris passionnera certainement les amoureux de aircrack habitant sur un axe Porte de Bagnolet/Pont de Levallois. Car, sur l´année écoulée, le taux de progression des points d´accès détectés a augmenté de plus de 540 %, chiffre à comparer aux + 72% de Londres (160% l´an passé) et aux 45% de NYC (49% en 2007. Précisons que cette étude se limite à Paris intra-muros, banlieue non comprise).
Cette croissance est le fruit à la fois d´une envolée des AP privées, en milieu professionnel ou utilisés par les particuliers, et d´une véritable explosion des infrastructures « hot spot » gratuits ou payants… l´on se souvient du tollé des opérateurs, dont les revenus ont été « fortement menacés » par le déploiement de bornes wifi publiques dans les jardins de la capitale. Des hot spots donc dont le nombre a progressé de plus de 300 %, contre 34 % à Londres et 44 % à New York. Il faut dire que la France ne fait jamais que combler un retard important. La part des points d´accès publics ne constitue encore que 6 % de l´ensemble des points WiFi de Paris, chiffre fort proche de ce qui est constaté à Londres (5%) mais très en deçà de l´état du sans-fil public à New York (15% du total). Il faut dire qu´à Gotham City, l´état des infrastructures téléphoniques d´une part, l´antériorité du merchandising du sans fil d´autre part (hot spots McDonald, Starbuck Cafés etc) est une vieille histoire.
Progression toute proportionnelle également des réseaux « hackables ». Car, sur l´ensemble des têtes de réseau, l´on peut considérer que plus du quart des installations est soit non protégé (mais il peut s´agir de hot spots qui, payants ou non, n´utilisent généralement pas de chiffrement client-routeur) soit défendu avec un mécanisme WEP. Ce qui, somme toute, est une bonne nouvelle qui sous-entend que les trois quart des points d´accès sont abrités sous une épaisse couche de WPA d´un genre ou d´un autre. La situation était bien plus inquiétante il y a 4 ou 5 ans. Ces observations sont valables pour ce qui concerne, une fois de plus, notre ville capitale. Car de l´autre côté de la manche ou de l´Atlantique, Wep règne en maître sur au moins 48 à 49 % des réseaux sans fil.